Le député européen écologiste José Bové demande la "destruction" du stock de maïs empoisonné entreposé à Brest.
Depuis le 16 décembre dernier, une cargaison de 25 000 tonnes de maïs traité à la phosphine est entreposée à Brest.
Alors que "la sonnette d'alarme avait été tirée par les dockers qui ont découvert des capsules de fumigène du biocide, en cours de déchargement, une partie de la livraison a déjà rejoint l'usine de Nutréa-Triskalia à Plouisy", s'insurge José Bové dans un communiqué.
"Les autorités n'ont pas fait leur travail"
"Visiblement, les autorités n'ont pas fait leur travail. Elles auraient dû analyser cette cargaison de maïs traité à la phosphine, un produit interdit en France, avant de laisser les dockers et les ouvriers du port s'en approcher", affirme le député écologiste et membre de la Commission de l'Agriculture du Parlement.L'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) décrit cette phosphine comme un "gaz extrêmement inflammable, qui provoque des brûlures de la peau et des lésions oculaires graves, mortel par inhalation, très toxique pour les organismes aquatiques". En 2008, un marin roumain est décédé des suites d'une intoxication à la phosphine. "Les salariés du port et de Triskalia ont donc été mis en danger", a précisé José Bové.
"Cette cargaison de maïs doit être détruite sans délais"
Le député demande ainsi que cette cargaison de maïs soit "détruite sans délais, y compris la partie déjà livrée jusqu'à l'usine de Triskalia".Il souhaite également que le Secrétaire d'Etat en charge du Commerce Extérieur, Matthias Felk, saisisse "au plus vite la Commission Européenne pour que ce produit, interdit en France, le soit également dans le reste de l'Europe. [...] Nous ne pouvons pas accepter que des travailleurs soient mis sciemment en danger", conclut-il.